Dossier Spécial Règles, Femme, GirlsTalk

Le syndrome des Ovaires Polykystiques : mon expérience

Il y a quelques années, j’ai eu un retard de règle impressionnant. Au début, je ne me suis pas vraiment inquiétée, car mon cycle est plutôt irrégulier. Cependant, après 90 jours d’aménorrhée, je me suis dit qu’il devait forcément y avoir un problème, grave sans doute.

N’ayant eu aucune activité sexuelle, j’étais certaine de ne pas être enceinte. Ce qui à vrai dire m’a encore plus effrayée puisqu’à cette époque, comme la plupart des filles de mon âge, je croyais que la seule cause possible de l’absence des règles était une grossesse.

Je suis donc allée en consultation gynécologique. Mon médecin, à la suite d’une échographie, m’a dit que j’avais un nombre important de follicules immatures dans mon ovaire droit et une quantité plutôt moindre de follicules immature dans l’ovaire gauche. Elle m’a toutefois rassurée du fait que je ne sois pas un cas à risque et qu’un traitement régulariserait mes règles.

En bonne curieuse, j’ai acquiescé à tout ce qu’elle m’a dit avant de me jeter sur Google, tombant ainsi dans le gros trou de lapin qu’est la recherche en ligne. C’est d’ailleurs sur le net que j’ai découvert ce terme, le Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK).

En vrai, c’est quoi le SOPK ?

Le syndrome des ovaires polykystiques, ou SOPK pour les intimes, est en réalité un trouble hormonal. Son nom n’est d’ailleurs pas adéquat du tout, car il peut porter à confusion. Il ne s’agit en aucun cas de kystes et tout part de notre magnifique cerveau en complicité avec nos ovaires.

En tant normal, tous les mois, si vous vous souvenez de vos cours de sciences de la vie et de la terre, l’ovaire libère un ovule et quand ce dernier n’est pas fécondé, 14 jours plus tard les règles surviennent. Dans le cas des SOPK, l’ovule ne mature pas. Il reste au stade de follicule immature et il n’y a donc pas d’ovulation. Ces follicules s’entassent ainsi dans les ovaires et ont l’aspect de kystes (d’où ce nom inadéquat).

Cette non-maturation peut être causée par une surproduction de testostérone par l’organisme de la femme, et une faible production des hormones dites féminines, la progestérone et l’œstrogène. Il peut également y avoir une composante génétique ou déclenché par du stress.

Le SOPK est incurable. Mais dans les cas les moins graves, il se régule de lui-même après la trentaine ou dans tous les cas, à la ménopause.

Quels sont les symptômes du SOPK ?

Les symptômes de ce syndrome varient d’une femme à l’autre. Dans la plupart des cas, le SOPK se manifeste par une absence trop prolongée des règles (ce qui est mon cas) ou au contraire, par leur forte présence. Il se manifeste aussi par de l’acné et une pilosité abondante, parfois dès l’adolescence (hyperpilosité et hyperandrogénie ).

Les femmes qui souffrent d’hyperpilosité et d’hyperandrogénie subissent généralement un harcèlement moral de la part de la société en raison de leurs caractéristiques jugées masculines (soyons plus tolérants, ce n’est pas de leurs fautes. Et même si c’était le cas, rabaisser quelqu’un à cause de son physique est un acte malsain ).

Toutefois, après diagnostique, un traitement hormonal visant à compenser en externe le manque de progestérone ou d’œstrogène est mis en place. Dans tous les cas, une régularisation des cycles est le traitement en vigueur en la matière.

SOPK= Infertilité ?

Après mon diagnostic, je suis tout de suite allée faire des recherches sur le net afin de mieux comprendre ce que j’avais. La première chose que j’ai vue, c’était que le SOPK pouvait rendre infertile. Cette information, erronée m’a bouleversée et incroyablement stressée.

Je ne me connaissais pas encore, je ne savais pas si je voulais avoir des enfants ou ce que cela impliquait, mais j’avais peur des conséquences qui en découlerait. Heureusement, ma gynécologue m’a rassurée à la consultation suivante. Non, les femmes ayant le SOPK ne sont pas infertiles. Elles ont juste une fertilité troublée, car elles n’ovulent pas chaque mois.

Si vous avez des appréhensions face à un diagnostic, il est toujours préférable de poser des questions au professionnel de santé qui vous suit. Cela vous évitera du stress inutile !

Le SOPK peut-il s’aggraver ?

La réponse est malheureusement oui. Certaines conditions peuvent aggraver ce syndrome, alors il est important de faire attention quand on en reçoit le diagnostic. Vous devrez, par exemple, éviter à tout pris les situations trop stressantes.

Personnellement, depuis mon diagnostic, j’ai déjà utilisé le traitement de régularisation 3 fois. Mais dès que je stresse un petit peu, mon organisme en prend un coup et on repart à zéro. Le stress chronique peut être une cause d’aggravation du SOPK, et même parfois le déclencher !

Vous devez donc veillez à avoir un environnement zen et sain afin d’éviter de chambouler votre cycle. Néanmoins, si cela se produit quand même, il est important de ne pas s’en vouloir, sinon on entre dans une spirale vicieuse (stress- retard de règles- plus de stress-, je suis passée par là !).

En outre, le SOPK peut avoir un impact sur votre santé mentale. Les femmes qui en souffrent ont trois fois plus de risques de souffrir de dépression et d’anxiété. J’aime dire que le SOPK est un déclic de votre corps, il vous dit par là que vous devez lui donner plus d’amour, être plus attentif à lui et aux signaux qu’il vous envoie.

Bon j’ai le SOPK, et puis quoi ?

J’ai le SOPK, le SOPK ne m’a pas

Aujourd’hui, je vis plutôt bien avec, je n’y pense presque plus. Je ne panique plus à chaque aménorrhée tout en faisant plus attention à moi et à mon hygiène de vie. Mais cela n’a pas toujours été le cas, surtout au début.

Il est facile de remettre en cause sa féminité, dans un environnement où être une femme est lié sa capacité à être mère. Le fait que ma mère ait également ce trouble hormonal a beaucoup calmé mes angoisses quant à ma potentialité à moi aussi devenir mère, si j’en éprouvais le désir.

Je me sens en même temps chanceuse et triste de mon SOPK. Chanceuse, parce que mes symptômes sont moindres, je ne subis donc pas des moqueries et tant que je n’en parle pas, il est impossible de savoir ce qui cloche dans mon corps.

Mais je me sens triste pour ces femmes qui sont chaque jour moquées parce qu’elles sont plus velues que la moyenne. Je me sens tristes pour celles qui ont un SOPK plus grave que le mien. Je me sens triste pour celles qui peinent à régulariser leurs cycles. Je voudrais vous dire, vous méritez tout l’amour et tout le bonheur du monde.

Si vous vous reconnaissez dans les symptômes cités plus haut, je vous recommande vivement de prendre rendez-vous chez votre gynécologue. Si vous souffrez du SOPK, sachez que vous n’êtes pas seule, que vous êtes forte et que vous n’en êtes pas moins, une femme. Je vous envoie pleins d’ondes positives, prenez soin de vous.

AGOODOJIE!

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Grossesse: l’essentiel à savoir pour bien la vivre

Ça y est, vous êtes enceinte! Félicitations !! Vous vous apprêtez à vivre une expérience unique, que des milliers de femmes ont eu la chance de vivre. Vous êtes heureuse, mais voilà, vous vous posez plein de questions. Comment faire pour mener cette grossesse à terme dans la plus grande des sérénités et enfin accueillir votre bout de chou?

Découvrez le mode d’emploi d’une grossesse zen et soyez parée à toute éventualité !

Oh mon Dieu, il y a deux traits!

Test de grossesse positif

Vous n’avez pas eu vos règles et vous décidez d’en avoir le cœur net. Vous faites un test urinaire de grossesse qui vous montre deux traits rouges ou un signe + soit un test positif. A priori, vous êtes enceinte.

Je dis “a priori” parce que les faux positifs, ça existe. Oui, c’est plutôt rare, mais ça arrive. Alors il vaut mieux en avoir le cœur net et faire confirmer la grossesse par une échographie.

Bien sûr, vous aurez d’autres signes « sympathiques » qui vous mettront la puce à l’oreille. Les nausées, les vomissements, la fatigue, les besoins accrus de sommeil, la poitrine plus volumineuse avec les seins tendus, etc. sont autant de signes qui vous indiquent qu’une grossesse est probablement en cours.

C’est le moment de prendre rendez-vous chez un gynécologue ou une sage-femme pour votre première consultation prénatale (CPN). Ces consultations sont très importantes pour permettre un bon suivi de la grossesse et détecter toute anomalie au plus tôt.

Il est recommandé que la 1ère CPN soit faite avant 2 mois, suivie d’une consultation par mois soit en tout 7 à 8 CPN. Parmi ces consultations il en faut 4 obligatoirement: 1 au 1er trimestre, 1 au 2eme trimestre et 2 au 3ème trimestre dont 1 le 9eme mois.

De même, il est conseillé de faire au moins 3 échographies:

la première, au 3ème mois, sert à dater le début de la grossesse, à vérifier l’activité cardiaque du fœtus, à savoir si c’est une grossesse gémellaire ou non, ou s’il existe des pathologies utérines chez la mère (malformation, kyste, fibrome…). C’est aussi là que l’on mesure la clarté nucale (poche d’eau au niveau de la nuque), qui contribue à détecter les risques de trisomie 21;

la deuxième échographie, au 5ème mois, sert à mesurer la croissance du foetus, l’état du placenta et du liquide amniotique. C’est là que sont détectées la majorité des malformations;

la troisième échographie, au début du 8ème mois, permet de suivre la croissance du bébé, qui ne doit être ni trop gros ni trop maigre, de vérifier sa position et celle du placenta.

À part aller à l’hôpital, je fais quoi?

Un être qui grandit dans son ventre, ce n’est pas banal. Vous devrez vous assurer d’être vous-même en bonne santé et prendre soin de vous.

Bannissez le stress, la tristesse ou les émotions négatives. Non seulement ils vous nuisent mais il nuisent aussi à bébé. En effet selon une étude française, la preuve est apportée que les émotions et l’état psychologique de la mère ont un rôle prépondérant dans le processus évolutif du bébé.

Il/elle ressent vos émotions et les enregistre pour développer un schéma affectif positif ou négatif. Alors faites du bien à votre bébé: souriez, dansez, profitez de la vie, dites-lui des mots d’amour et faites lui écouter de belles chansons.

Mangez équilibré, et ne faites pas dans l’excès: vous n’avez pas besoin de plus de 15% de calories en plus. Par contre consommez les aliments riches en vitamines A, B1, B2, B6, B12, C, D, E, K indispensables: poissons, œufs, viande, foie, légumes, céréales, lait, tomates…

L’acide folique, le calcium, le fer, le phosphore, l’iode, le cuivre, le sodium et le potassium sont également indispensables pour l’édification du squelette fœtal. N’hésitez pas à faire des supplémentations en fer et acide folique, et en d’autres compléments alimentaires.

Arrêtez l’alcool: la barrière placentaire laisse passer l’alcool. Toute consommation passe rapidement dans le sang fœtal. Ce qui peut induire de graves conséquences sur l’enfant: naissance prématurée, faible poids de naissance, malformations, troubles psychiques ou du comportement, voire, dans les cas les plus graves, syndrome d’alcoolisation foetale (SAF).

Arrêtez de fumer: le tabac traverse également la barrière placentaire et peut induire des risques de: retard de croissance, des problèmes sanguins, des complications respiratoires, ORL et même la mort subite!

Stop à l’automédication : tout médicament présente un risque de danger potentiel pour l’enfant. Ne prenez jamais un médicament sans l’autorisation de votre médecin.

Faites du sport: si vous êtes en bonne santé, et que vous ne présentez pas une contre-indication au sport pendant la grossesse, pratiquer une activité physique douce vous sera bénéfique. Des études ont montré que faire du sport enceinte réduit la durée du travail, et permet une meilleure récupération à l’accouchement.

Privilégiez les exercices aérobies (marche, natation, vélo plat), les exercices de Kegel ou du plancher pelvien (réduisent les risques de déchirures à l’accouchement), et les exercices d’étirement.

Et c’est tout?

Non, ce n’est pas tout. La grossesse est une aventure qui peut ne pas toujours se passer comme prévue; un peu comme la vie quoi. Il peut y avoir des incidents qui nécessitent une prise en charge urgente à l’hôpital.

Vous devez absolument connaître les signes qui doivent vous inquiéter et vous faire consulter en urgence. Nous les aborderons dans un prochain article pour ne pas trop alourdir celui-ci.

Vous devez également planifier votre accouchement. Le lieu, l’équipe médicale qui va s’en charger, la personne qui vous assistera à l’hôpital, celle qui s’occupera des autres enfants à la maison si vous en avez, vos besoins spécifiques… assurez vous d’en discuter avec le gynécologue ou la sage-femme qui vous suivra.

Même s’il y a encore plein de choses à dire sur la grossesse, vous avez maintenant quelques armes pour vivre ce moment avec plus de sérénité. Le plus important est de profiter de ce beau voyage. Prenez soin de vous et ne stressez pas, tout de passera bien. Vous portez la vie en vous et ce petit bout de chou est une graine de champion!

N’hésitez pas à nous laisser des commentaires, à poser des questions, à interagir. Nous sommes à l’écoute. Et si vous avez aimé l’article n’oubliez pas de déposer un cœur.

Agoodojie! 🤍