Les règles sont caractérisées par un ensemble de symptômes divers qui varient d’une femme à l’autre. Si certaines femmes peuvent se vanter de vivre des menstruations sereines, ce n’est malheureusement pas le cas de toutes. Les semaines précédents l’arrivée des règles peuvent être assez éprouvantes pour certaines femmes émotionnellement et physiquement. Il peut s’agir en fonction de la gravité des symptômes, du Syndrome Prémenstruel (SPM) ou du Trouble Dysphorique Prémenstruel (TDPM).
Ces troubles qui semblent être un sujet tabou font souffrir de nombreuses femmes tous les mois. Nous avons donc décidé d’en parler dans la rubrique GIRLSTALK de cette semaine.
SPM, TDPM; de quoi s’agit-il ?
Le syndrome et le trouble prémenstruels sont assez similaires. Ils débutent tous les deux avant les règles, mais leurs effets peuvent s’étendre sur la période des menstruations. Nous allons toutefois aborder les particularités de chacun de ces troubles.
Le Syndrome Prémenstruel
Le SPM est le plus populaire de ces deux troubles. Il touche environ 80% des femmes en âge de procréer. Il débute généralement entre 2 et 7 jours avant les règles. Il est accompagné de nombreux symptômes physiques tels que des céphalés, une tension dans les seins et une forte fatigue. Les symptômes émotionnels associés au SPM sont l’anxiété, des émotions changeantes et une sensibilité accrue.
Certaines femmes ressentent également une sensation de ballonnement et ont des insomnies durant cette période. Certaines peuvent aussi avoir des envies alimentaires spécifiques. Les causes du SPM sont assez incertaines.
Elles pourraient être causées par la fluctuation hormonale. Ces manifestations peuvent se poursuivre durant les menstruations ou s’arrêter quand elles arrivent.
Le Trouble Dysphorique Prémenstruel
Le TDPM est quasiment inconnu, car il touche moins de femmes. En effet, il touche environ 8% des femmes en âge de procréer. Ce trouble a pendant longtemps été confondu à des troubles de la personnalité comme la bipolarité ou le trouble borderline.
C’est une version hardcore du SPM en raison de ses symptômes psychologiques plus graves. La cause du TDPM est également incertaine. Il pourrait être causé par un déficit de sérotonine.
Il débute généralement entre une ou deux semaines avant les menstruations. Chez certaines femmes, il peut même se manifester dés l’ovulation.
Le TDPM rassemble les particularités du SPM et les amplifient. Les femmes qui en souffrent sont sujettes à une dépression sévère et à de violentes crises de colère. Elles peuvent également avoir des pensées suicidaires ou s’autodéprécier.
Elles sont extrêmement fatiguées et facilement irritables. On peut avoir le sentiment qu’elles changent de personnalité, d’où la confusion avec certains troubles de la personnalité.
Comment mieux vivre le SPM ou le TDPM ?
Ces périodes intenses ne devraient pas être banalisées. Un peu comme pour la douleur des règles, la société a tendance à minimiser les ressentis des femmes durant ces moments.
Il est donc important de traiter celles de votre entourage avec compassion et délicatesse. Si vous souffrez de ces troubles, il existe quelques mesures que vous pouvez prendre afin de mieux les vivres.
Développer sa conscience de soi
La conscience de soi est la capacité que nous avons d’auto analyser nos pensées et notre être. Il est important de prendre conscience de son corps et de ses pensées et surtout d’apprendre à les observer.
Cela vous permettra de savoir avec certitude que vos ressentis sont dus à votre cycle menstruel. Au fil des mois vous appréhenderez mieux ce qui se passe en vous. Cela vous permettra de prendre des mesures adéquates.
Si vous souffrez du TDPM, en analysant ce que vous ressentez chaque mois vous arriverez à mieux comprendre comment ces symptômes se manifestent en vous.
Vous pourrez vous faire aider d’un gynécologue et d’un psychiatre afin de déterminer avec certitude que vous souffrez de ce trouble menstruel. Votre psychiatre vous fera peut-être prendre des antidépresseurs au besoin.
Développer sa compassion envers soi
Il est primordial que vous soyez plus compatissante envers vous-mêmes en tout temps. Cela est d’autant plus vrai pendant la période qui précédent les règles. On a facilement tendance à s’autoflageller et à croire qu’on n’est pas normal. Ces troubles sont cependant naturels et ne sont aucunement de votre faute. En prenant soin de votre santé mentale au quotidien cela vous sera plus facile de vivre ces moments difficiles.
Avoir une meilleure hygiène de vie
Une meilleure hygiène de vie pourrait vous permettre de mieux vivre les troubles prémenstruels. Pour cela, intégrez une activité physique dans votre routine et surveillez votre alimentation. Certains aliments peuvent en effet avoir un effet négatif sur votre santé dans la période menstruelle. Il s’agit des produits laitiers, des viandes rouges, des boissons gazeuses et des aliments trop transformés(chips, biscuits, etc.).
Privilégiez plutôt des aliments comme les fruits, les légumes, le poisson et des thés. Buvez également beaucoup d’eau. Vous pouvez aussi intégrer du chocolat, noir de préférence à votre alimentation. Cet aliment riche en sérotonine vous aidera à vous sentir mieux.
Vous pouvez également essayer de pratiquer la méditation ou le yoga qui sont des activités bénéfiques pour le mental. Veillez également à vous reposer. Votre corps traverse énormément de choses pendant ces moments. Il a besoin que vous le ménagiez.
Soyez à l’écoute de votre corps, faites attention à vous et surtout, donnez-vous beaucoup d’amour.
Agoodojie!