Faits de Société

Fêtes de fin d’année : vectrices de charge mentale chez les femmes ?

Oui ! Ce sont déjà les fêtes. Je suis contente et j’imagine que vous de même. C’est le moment pour beaucoup d’entre nous de faire le bilan de l’année et de nous projeter pour l’année prochaine. C’est également le moment des grandes célébrations et des cadeaux. Le père Noël descendra du ciel, son traîneau plein de cadeaux pour les enfants et aussi un sac plein de charge mentale pour les femmes.

Seulement, à l’opposé des enfants, certaines femmes ne sont guère enthousiastes de leurs cadeaux.

C’est un très vilain cadeau qu’elles redoutent pour la plupart.

La charge mentale, le cadeau par excellence des femmes.

J’imagine que vous êtes tout autant curieux que moi de connaître ce vilain cadeau dont hérite les femmes à chaque fête.

L’expression  » charge mentale » a été pour la première fois en 1984 définie par la sociologue Française Monique Haicault comme étant « le fait de devoir penser simultanément à des choses appartenant à deux mondes séparés physiquement. »

Le dictionnaire Larousse la définie comme « Poids psychologique que fait peser (plus particulièrement sur les femmes) la gestion de tâches domestiques et éducatives, engendrant une fatigue physique et, surtout, psychique. »

De façon très simple, c’est la pression que l’on ressent quand l’on a plusieurs choses à gérer à la fois. Faire le dîner tout en pensant au dossier que l’on doit présenter demain.

La charge mentale est connue pour faire partie du quotidien des femmes. À l’approche des fêtes, elle s’amplifie, car d’autres tâches viennent s’ajouter aux anciennes.

Il faut penser à l’achat des cadeaux, des décorations de Noël, aux menus de fêtes, à l’organisation des rencontres de famille, à l’habillement des enfants, les obligations religieuses, au travail et à la gestion quotidienne du ménage.

Beaucoup de femmes se retrouvent dos au mur devant la longue liste de choses à organiser pour les fêtes. Dans la plupart des cas convaincus, que c’est leur devoir, elles s’y attellent quitte à s’en sortir avec des séquelles.

Des séquelles dont elles n’ont pas conscience pour la plupart du temps.

Une amie m’a raconté avoir observé sa mère sur plusieurs années s’évertuer à la préparation des fêtes de fin d’année malgré son occupation professionnelle. Seule, elle gérait l’achat des décorations, la supervision des travaux de décoration, la cuisine pour la famille et les invités et autres. En gros, elle veillait au bien-être de tous au point de s’oublier et ne pas profiter des fêtes.

Beaucoup de femmes vivent les mêmes choses qu’elle et beaucoup continueront à leur emboîter le pas.

LA CHARGE MENTALE, le fruit du système patriarcal

Ce serait utopique d’aborder la question de la charge mentale chez la femme sans faire la corrélation avec le patriarcat.

Nous vivons dans une société instrumentalisée au solde du patriarcat qui a réussi à faire croire à la femme que tout ce qui est du ressort des tâches domestiques et le bien-être de la famille lui incombait à elle seule. L’homme se démerde pour amener l’argent ou les deux se démerdent pour apporter l’argent et la femme seule se tape le travail de gestion.

Les femmes deviennent donc les fées qui gèrent les vies d’autrui et s’oublient. Cette fonction, qui paraît anodine, est un grand gouffre pour elles. Une gestion efficiente nécessite une implication physique et psychique qui va au-delà de ce que l’organisme est prêt à fournir.

Toutes ces pressions peuvent donner lieu à des douleurs physiques comme les douleurs abdominales, la fatigue, des migraines ou encore des do des maux psychologiques comme le stress, les crises d’angoisse, l’anxiété…


Comment se débarrasser de la charge mentale?

Peut-on se débarrasser totalement de la charge mentale ? Je ne saurais répondre, mais tout au moins on peut gérer au mieux pour amoindrir les répercussions néfastes de cette charge sur notre santé.

Pour ces périodes de fêtes, il faut vous rappeler que vous n’êtes pas des robots et lâcher prise.

Étant donné que rien ne peut se faire sans la prise de conscience, il faudrait donc dans un premier temps reconnaître l‘existence de la charge mentale.

Se décider à en finir avec en commençant à déconstruire ses habitudes.

Vous n’êtes pas obligées de vous rendre seule au marché pour l’achat des décorations de Noël. Il est même possible de nos jours de vous faire livrer chez vous, prenez donc le réflexe de faire un tour sur les sites de ventes de vos magasins.

Il est important de faire connaître vos difficultés et besoins aux autres plutôt que de vous enfermer dans votre « rôle ». Vous pouvez déléguer certaines tâches ou le faire en famille. Tout le monde peut mettre la main à la pâte pour le repas. Vous gagnez en temps et en énergie. Ou carrément faites vous livrer ou faites appel aux services de traiteurs.

Rien ne vous oblige à jouer les maîtresses de cérémonie pour les rencontres de famille. Respirer un bon coup et laisser les gens se démerder et profitez de la fête. Un Noël ou un réveillon perdu ne se rattrape pas.

Pour finir, je vous conseillerai de vous fixer des limites et de faire une chose après l’autre. Rien ne presse.

En tant que femme, il est important de se libérer de tout poids qui ne nous apporte rien de positif et de profiter de la vie. On ne vit qu’une fois, je vous invite donc à respirer un bon coup et à déconstruire peu à peu tout ce qui nuit à votre bien-être.

2 réflexions au sujet de “Fêtes de fin d’année : vectrices de charge mentale chez les femmes ?”

Laisser un commentaire