Parmi les produits cosmétiques Made in Benin se cache une pépite: Dr Eurudice. Des produits naturels et sains qui font du bien à la peau. L’expertise derrière cette marque porte le nom de Dr Méchak GBETCHEDJI, une jeune femme remarquable et pleine de talents.
Pharmacienne, c’est l’une des aînées pour lesquelles j’ai beaucoup de respect. Son parcours, me rappelle qu’avec du courage et de la détermination on peut réussir, même quand la vie nous confronte à des challenges de taille.
Elle me conforte dans le fait que des épreuves il y en aura, mais que chaque décision que l’on prend face à une épreuve façonne notre vie, et que, comme le disait Henley dans Invictus, “je suis le maître de mon destin”, la maîtresse ici en l’occurrence ^.^
J’espère que vous prendrez du plaisir à la découvrir ainsi que son histoire.
Nous avons vu les produits cosmétiques Dr Eurudice faire leur chemin depuis quelques années. Nous aimerions savoir Qui se cache derrière Dr Eurudice ?
Je suis Dr Méchak E. M. GBETCHEDJI, pharmacienne béninoise.
Parlez-nous un peu de votre parcours
Je suis titulaire d’un doctorat d’Etat en Pharmacie. Passionnée de formulations (préparations) en général, j’ai été au contact de la pharmacie industrielle et de la cosmétologie en 2018 à Abidjan en Côte d’Ivoire.
Ce sont les notions acquises qui m’ont motivée à commencer la fabrication de savons destinés à la vente, la même année. J’ai commencé avec deux savons : un ECLAT et un ANTISEPTIQUE. Progressivement, la gamme s’est largement agrandie pour inclure lait corporel, gel douche, produits capillaires, huiles végétales et essentielles, etc.
Mon activité ne m’empêche pas pour autant d’exercer mon métier dans une structure pharmaceutique de la place et de jouer le rôle de consultante pour d’autres.
Qu’est ce qui a motivé votre idée d’entreprenariat ?
Ma passion pour les formulations dans un premier temps. J’ai eu envie de continuer à faire ce que je donne tant d’amour à faire de mes mains et de le rentabiliser.
Quels sont les challenges auxquels vous avez été confrontée dans le monde de l’entreprenariat au Bénin ?
Oh il y en a eu pas mal ! La clientèle béninoise peut être parfois très exigeante. Il m’a donc fallu adopter une politique d’amélioration continue afin de leur apporter le meilleur sans trahir mon souci pour la qualité.
Aussi, les récentes réformes fiscales ont été un véritable défi surtout pour les entrepreneurs qui travaillent avec les producteurs locaux.
Vous alliez les casquettes de pharmacien, entrepreneur, maman, et épouse. Comment arrivez-vous à organiser et concilier vie professionnelle et familiale ?
Ce n’est pas une mince affaire et j’ai appris à définir mes priorités. En réalité tout est une question d’organisation et de discipline de soi. Il est par exemple compliqué de me joindre en week-end pour le boulot parce que les casquettes de maman et d’épouse sont comme des parasols (rires).
Je dois aussi admettre que j’ai de la chance d’avoir une petite famille qui n’hésite pas à mettre la main à la pâte avec moi lorsqu’elle le sent nécessaire.
Quels sont vos futurs projets pour la marque Dr Eurudice ou dans la vie en générale ?
Dr Eurudice fait son bonhomme de chemin. La marque est de plus en plus connue et les demandes, de plus en plus importantes. Dans l’immédiat, mon projet est d’étendre les produits en les rendant disponibles partout où besoin sera. L’objectif à moyen terme étant de consolider la chaîne de production qui part des producteurs locaux au consommateur final.
Pour ma part, je suis une passionnée de défis et mon but quotidien est d’être, demain, un peu plus loin qu’aujourd’hui. J’ai des ambitions sur les plans personnel et professionnel que j’ai la foi d’atteindre dans un futur pas très lointain.
Que conseilleriez-vous aux jeunes femmes qui voudraient se lancer sur le marché de la cosmétique ou dans l’entreprenariat plus globalement ? / ou qui ont des rêves mais se sentent limitées par leur situation… ?
Je répondrais par un dicton : « Qui voyage loin, prépare sa monture ». Qu’aucune opportunité magique ne les empêche de faire un minimum d’analyse avant de se lancer sur un projet. Aussi, l’entreprenariat est moins rude lorsqu’on commence avec une source de revenus stable. Il n’y a pas de magie et seul le travail permet de se garantir un avenir.
Vous avez eu un enfant pendant vos années d’études universitaires. Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées et quel impact cela a-t-il eu sur la femme que vous êtes ?
Je me suis retrouvée devant plusieurs portes fermées et dos tournés et j’ai repris une année académique. J’ai perdu la confiance de personnes importantes pour moi et j’ai douté pendant un moment de mes compétences. Ce sont ces difficultés qui m’ont fait réaliser que je suis la seule à écrire mon histoire et que cette dernière est impactée par mes émotions, mes convictions et, par conséquent, mes décisions. J’ai donc décidé que je voulais que ma fille soit fière de sa mère quand on lui racontera son histoire. Je peux dire que oui, cette expérience m’a rendue encore plus déterminée et focus sur mes objectifs.
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes femmes qui se retrouvent dans cette situation ?
Une situation qui semble désespérée est peut-être l’occasion de changer définitivement le cours d’une histoire. Beaucoup emploieront le terme « erreur » mais il ne sera applicable que si elles l’acceptent et ne se relèvent pas. Un enfant est une grâce et, lorsqu’on a le déclic positif, il nous pousse à être la meilleure version de nous-même.
Quelle citation vous représenterait le mieux ?
« Si j’ai vu si loin, c’est que j’étais monté sur des épaules de géants. »
Issac Newton
A Agoodojie nous avons hâte de voir l’accomplissement de cette vision. En attendant prenez soin de vous. 🤍
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Agoodojie!
