Faits de Société

LES FEMMES NE SAVENG PAS CE QU’ELLES VEULENT ?!

Depuis notre plus jeune âge, nous, les femmes, avons grandi dans une société patriarcale où nous sommes éduquées pour être désirée et jouer le jeu de la séduction en dissimulant nos véritables attentes. Cette stratégie, vise à nous modeler et maintien un déséquilibre de pouvoir entre les genres. Cette même société juge sévèrement celles qui osent déroger à ces règles, les qualifiant de « filles faciles » ou de « jambes légères ».

Pute est une construction sociale

Les jeux de séduction : un double standard

Les jeux de séduction imposés aux femmes sont paradoxaux. D’un côté, elles doivent se montrer suffisamment intéressées pour attirer l’attention, mais de l’autre, ne doivent pas paraître trop accessibles. Une femme qui accepte immédiatement à des avances est souvent perçue comme facile et indigne de confiance. 

Une femme, en revanche qui prend son temps, est vue comme une conquête digne, intéressante et parfaite. Cette dernière donne envie d’insister davantage, parce qu’elle sait se faire désirer. Par ailleurs, ne dit-on pas que “les hommes aiment les choses inaccessibles” ? Elle devient ainsi, « un défi » qu’il faut à tout prix relever. Ce schéma renforce l’idée que les femmes doivent jouer un rôle passif dans la dynamique de séduction, attendant que l’homme prenne l’initiative, en lui laissant croire qu’il mène la danse.

Ce semblant de pouvoir, pousse certains hommes à dépasser les limites. Beaucoup ont grandi et perpétué l’idée selon laquelle, il faut “forcer un peu”.

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Les conséquences de ces attentes sociétales

Ces attentes sociales ont des répercussions profondes sur la façon dont les femmes perçoivent leurs propres désirs et comment nous interagissont avec les hommes. La peur du jugement et de la stigmatisation, nous pousse à réprimer nos envies, à douter de nos choix et à adopter des comportements qui ne reflètent pas leurs véritables sentiments. De plus, cette dynamique crée un terrain fertile pour les malentendus et les frustrations dans les relations. Les attentes non exprimées mènent souvent à des conflits et des incompréhensions.

J’ai déjà assisté à des débats où il est dit que “les femmes sont des êtres complexes. Elles sont hypocrites de nature”. Ces réactions conduisent certaines d’entre nous à se perdre totalement dans leur véritable choix.

Créons une culture du consentement

Le consentement : quand le non est pris pour un oui

Un autre aspect de cette idée est la question du consentement. Puisque les femmes sont encouragées à jouer un rôle ambigu, notre « non » est interprété comme un « oui » déguisé. Cette vision erronée du consentement perpétue l’idée que les femmes ne savent pas vraiment ce qu’elles veulent, ou pire, qu’elles disent « non » alors qu’elles voudraient dire « oui ». Cette perception est non seulement dangereuse, mais elle contribue également à la culture du viol.

Le consentement sexuel doit être clair et sans équivoque. Un « non » doit toujours être respecté comme tel, sans tentative de persuasion ou de pression. La communication ouverte et le respect des limites sont importants pour des relations saines et équilibrées. En interprétant les signaux des femmes à travers le prisme de stéréotypes archaïques, on nous refuse le droit à une voix authentique et respectée.

Le besoin d’une révolution des mentalités

Et oui, les femmes savent ce qu’elles veulent. Nous savons ce que nous voulons. Et c’est parce que je sais ce que je veux que je pense que la honte doit changer de camp. Il faudrait que tous ces hommes qui ne supportent pas un “NON, et prennent un refus pour un jeu de séduction devraient avoir honte. 

Pour briser ce cycle, il est important de promouvoir une culture où les femmes s’expriment librement sans craindre d’être jugées et où les hommes acceptent leur choix. Cela commence par l’éducation des enfants, où dès le plus jeune âge on leur apprend l’importance de l’égalité des genres et du respect des choix individuels. Les médias et les institutions doivent également jouer un rôle en représentant les femmes sous un jour plus diversifié et réaliste, montrant qu’il n’y a pas de honte à savoir ce que l’on veut et à l’exprimer.

Il est temps de mettre fin à ces jeux malsains et de permettre aux femmes de s’affirmer pleinement, sans crainte de stigmatisation ou de jugement. Il est aussi impératif de redéfinir la notion de consentement en s’assurant que chaque « non » soit entendu et respecté, et que chaque « oui » soit donné librement et sans ambiguïté.

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