Faits de Société

Violences Conjugales: Partez avant le premier coup!

Le couple, défini comme deux personnes unies ensemble par amour, par mariage, par un PACS, vivant en concubinage ou par relation sexuelle. C’est donc une entité relationnelle d’amour (normalement) qui promet joie et bonheur.

Cependant, certains maux minent la quiétude de la vie de couple. Ces maux peuvent-être externes mais aussi (et très souvent) internes au couple. Au nombre de ces derniers, figure un qui a fait son grand comeback sur le devant de la scène tel une vedette oubliée (on ne saura assez remercier le coronavirus qui a joué une très belle partition dans ce boom de statistiques).

Eh oui, vous l’aurez facilement deviné😉, aujourd’hui on parle des violences conjugales.

On ne tue -jamais- par amour.

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Eh bien, il faut croire que les violences conjugales ne partagent pas vraiment cet avis. Les violences conjugales c’est quoi ?

La « violence » est l’utilisation de force physique et/ou morale afin de mettre la pression, faire douter, culpabiliser, agresser (sexuellement, verbalement, physiquement), dominer, détruire et/ou tuer son interlocuteur. Le volet « conjugale » est relatif à l’union entre le mari et la femme.

Donc « violences conjugales », ce sont toutes violences exercées au sein de cette union. Elle peut-être exercée d’un homme envers une femme, d’une femme envers un homme et peut même toucher les autres personnes habitant sous le même toit (exemple, les enfants du couple).

Il n’existe pas de profil type, tout le monde peut un jour dans sa vie se retrouver devant un partenaire violent.

Les personnes violentes n’ont pas appris ou n’arrivent pas à s’aimer elles-mêmes. Elles n’ont pas eu la chance d’avoir des relations saines ou ont subi des traumatismes auxquels elles n’ont pas su faire face.

Loin de nous l’idée de justifier leurs actes, néanmoins il est toujours important de connaître la source d’un problème. Et pour ce faire, nous vous recommandons l’ouvrage Violences Conjugales de Lamine Time écrit avec deux auteurs.

Quand on parle de violences conjugales, c’est directement aux violences physiques qu’on pense. Et pourtant il en existe d’autres qui ne laissent pas forcément de marques visibles mais ne manquent pas de faire d’énormes dégâts sur leurs victimes.

Toutes les violences ne se voient pas, et pourtant elles tuent aussi.

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Insultes et humiliations, abus sexuels, manipulation, agression verbale, violence sexuelle, isolement, dévalorisation, marginalisation, jalousie excessive, comparaisons destructrives, rejet, restriction de l’autodétermination et des menaces, inattention réitérée,… la liste est longue et malheureusement pas exhaustive.

Tout acte ou négligence portant préjudice à la stabilité psychologique ou empêchant l’épanouissement économique de son/sa partenaire est également qualifié de violence conjugale. Ce sont autant de situations pouvant amener la victime à sombrer dans la dépression, à s’isoler, à perdre l’estime de soi, voire à se suicider.

La violence psychologique ou morale est le fait de soumettre toute personne à des agissements ou paroles répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de vie susceptibles de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre ses projets ou son avenir.

La violence économique quant à elle est le fait d’user de ses moyens pour ralentir ou empêcher l’épanouissement économique ou financier de toute personne, ou le fait d’empêcher toute personne de jouir de ses droits socio-économiques.

Capture d’écran d’une victime qui vivait dans le déni de sa réalité.

La méconnaissance de ces diverses formes de violences conjugales fait qu’il y a des victimes qui s’ignorent car elles trouvent leurs situations normales. Elles arrivent à expliquer les agissements de leurs partenaires et ne remettent en question que leurs propres comportements.

Les blessures intérieures sont celles qui prennent le plus de temps à cicatriser, on ne se rend pas forcément tout de suite compte de l’ampleur de leurs dégâts.

Après la première gifle, le premier coup, la première humiliation, s’en suivent des excuses, « Je ne voulais pas te faire/dire ça », « je ne recommencerai plus », « je t’aime »,…

Autant de mots qui cachent parfois la dépendance affective qu’à le prédateur à l’égard de sa victime. Cette dernière, naïve (peut-être) ou pensive aux qu’en dira t-on?, si elle décidait de parler ou de partir, préfère rester et subir sans oublier de sourire (bah oui, il faut paraître heureux).

Sachez qu’en gardant le silence, vous ne protégez personne, ni vous, ni votre progéniture, sauf bien sûr votre bourreau. Oui oui, c’est la seule personne que vous protégez en vivant dans l’omerta. La (personne) mérite t-elle vraiment ce sacrifice de votre part?

Surprise, surprise, les hommes n’en sont pas exempts.

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Ne vous y méprenez pas mesdames, et bien que cela semble difficile à penser, les hommes aussi sont victimes de violences conjugales.

Seulement, souvent pris sous le joug de la masculinité toxique, ils ne le disent pas, parce que semblerait-il que « c’est moche à entendre ». Ils préfèrent alors subir, au moins comme cela, ils paraissent toujours « homme » comme le veut la société, au prix de leur santé mentale et de leur vie.

Après tout, n’est-ce pas bien mieux ainsi?

C’est donc le lendemain de mon départ que j’ai réalisé que j’avais été une femme battue.

Témoignage d’une victime de violences conjugales qui s’ignorait.

Nous ne sommes -tous autant que nous sommes- pas à l’abri des violences conjugales, mais ce n’est pas pour cela qu’il faut la subir. On n’entre pas dans une relation de couple pour se faire tanner, oppresser et/ou humilier à tout va par son/sa partenaire.

Alors à moins de vouloir sortir d’une relation les pieds en premier, n’attendez pas de recevoir le premier coup physique (parce qu’il peut malheureusement être le seul qui suffira à vous envoyer au cimetière), soyez attentifs.ves aux premiers signaux et prenez les dispositions qui s’imposent.

Refréner les violences conjugales, se révèle être un défi pour la parentalité et c’est un devoir qui incombe à tous.

Bien qu’il existe des structures qui sont là pour accompagner les victimes, des lois répressives contre ces violences, la rééducation de toutes les futures générations est primordiale.

En attendant notre prochain rendez-vous, prenez soin de vous et soyez bienveillants envers vous-même et votre entourage.

Mais surtout, soyez heureux et n’oubliez pas que vous êtes seuls.es maître de votre bonheur🌻.

Agoodojié !

3 réflexions au sujet de “Violences Conjugales: Partez avant le premier coup!”

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